Un spectacle muet, très librement inspiré de la vie de Nadia Anjuman, poétesse afghane battue à mort par son mari, et de "Syngué Sabour" d'Atiq Rahimi (prix Goncourt)
Un spectacle de Jacques Allaire
Avec Jacques Allaire et Anissa Daoud
On pourrait dire « il était une fois » mais on ne le dira pas. Pas de mots, pas de paroles pour ce « spectacle muet qui ne sera pas un spectacle silencieux ». Pas de mots plutôt une sensation moite de douleur contenue.
Il faudra palper, humer, sentir la terreur qui régit les moindres gestes de cette femme contrainte par l’autorité mâle et les règles d’outre-temps. Entendre, par delà le corps, cette vivante-morte, cette femme voilée, meurtrie, aliénée, maintenue en vie par un rêve de liberté et d’insoumission. A ses côtés, la présence absence d’un homme à bout de vie et partout alentour, l’ombre de Nadia Anjuman, la poétesse afghane battue à mort par son mari, et de toutes ces femmes ployées par un ordre phallocrate…
Avec Jacques Allaire, l’engagement n’est pas un mot de complaisance mais un état d’être, une urgence nécessaire. Constituant avec Les damnés de la terre, un « diptyque de l’aliénation », il élabore une parabole insoumise, un « poème visuel » comme un rituel tragique.