Programme
— Le film Les Larmes de Laurent Larivière
Olivia a quarante ans et pleure beaucoup, surtout en regardant Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. Elle ne suppporte pas l’idée qu’on soit à jamais séparés de ceux qu’on a aimés. Elle se lance dans une étude géographique et autobiographique qui lui permet de découvrir la vraie raison de ses larmes.
— Lecture performance de Mathilde Forget, De mon plein gré
Inspiré de l’histoire de l’auteure, De mon plein gré est bref, haletant, vibrant au rythme d’une ritournelle de questions qui semblent autant d’accusations. Mathilde Forget dessine l’ambiguïté des mots, des situations et du regard social sur les agressions sexuelles à travers un objet littéraire étonnant, d’une grâce presque ludique.
— Lecture performance de Polina Panassenko, Tenir sa langue
"Ce que je veux moi, c’est porter le prénom que j’ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur." Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change. À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l’URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l’école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
— Sortir du cadre : une petite conférence sous forme de diaporama sur Un singe à ma fenêtre (Verticales, 2022) par Olivia Rosenthal
“Quand j’ai demandé à des Japonais s’ils voulaient bien me raconter leurs souvenirs des attentats au gaz sarin qui se sont déroulés à Tokyo en 1995, ils ont tous répondu Oui. Je n’ai donc pas compris pourquoi, malgré leur réponse, ils parlaient aussi peu. Ça a été un choc et a mis en péril mon projet. Pour trouver un exutoire à ma surprise, mon inquiétude et ma nervosité, j’ai décidé de photographier des choses qui n’avaient apparemment rien à voir avec l’objectif que je m’étais fixé, photos qui, je l’espère, sont plutôt bien cadrées et finissent par décrire, presque autant que le livre lui-même, la manière dont il faut parfois accepter de sortir du cadre.”
— En fin de soirée, projection du film Alien de Ridley Scott précédé d’une présentation d’Olivia Rosenthal avec brève lecture en ouverture